Sébastien Plouzennec Photographe

View Original

Étude de marché de la photographie de mariage

Étude de marché de la photographie de mariage

Il est toujours intéressant d'en savoir plus sur son métier, savoir comment on se situe par rapport aux autres, le salaire moyen, les bonnes pratiques... En tant que photographe mariage, voilà ma démarche. J'ai voulu en apprendre plus sur mon métier et sur l'industrie de la photographie de mariage en général.

Cependant, je n'ai trouvé quasiment aucune réponse aux questions que je me posais. J'ai bien trouvé des études réalisées sur le métier de photographe en général, ou des études sur l’industrie de la photographie de mariage au Royaume-Uni, aux États-unis, mais rien en France. Il existe certes quelques chiffres, et j’ai pu faire des déductions suite aux recherches que j’ai menées sur l'industrie du mariage en général, mais rien de précis, et surtout, rien ne venant des photographes eux-mêmes.

C’est donc la raison qui m’a poussé à réaliser une étude sur le métier de photographe de mariage. Cette étude découle des données de l’année 2019. Pour la réaliser, j’ai consulté des photographes professionnels afin d’évaluer ce qu’ils aimeraient savoir sur leur propre métier, ce qui m’a permis de compiler une liste de questions.

J’ai donc passé un certain temps à contacter des photographes de mariage et à analyser les résultats pour la réalisation de cet article. Cette étude est loin d’être parfaite, on pourrait sûrement ajouter d’autres questions, en reformuler certaines ou en supprimer d’autres. On peut également pointer du doigt le fait qu’il n’y ait “que” 190 photographes professionnels ayant répondu à cette étude, et que les chiffres ne sont peut-être pas aussi représentatifs qu’une étude à plus grande échelle. Cependant, j’espère que vous trouverez quelques réponses à vos questions.

Si vous avez des questions, des suggestions ou des améliorations à apporter aux prochaines versions de cette étude, n’hésitez pas m’en faire part dans les commentaires, je serais ravi d’avoir votre retour.

De même, si cette étude vous a été utile ou vous semble intéressante pour d'autres photographes, je vous invite à partager cet article et à inviter d’autres photographes de mariage à contribuer à la prochaine étude pour l’année 2020 afin d’affiner les données sur cette spécialité. L’épidémie mondiale du Covid-19 a beaucoup bousculé l’industrie du mariage en 2020, il sera intéressant de constater l’évolution de ces résultats l’année prochaine.

Si vous souhaitez participer à la prochaine étude sur le métier de photographe mariage et rester informé des articles qui paraissent sur le blog, inscrivez-vous à ma newsletter et rejoignez le groupe privé avec plus de 2000 photographes de mariage. Dans le cas où vous n’y trouveriez rien d’intéressant, vous pouvez vous désinscrire ou quitter le groupe à tout moment, cela ne vous engage à rien. :)

Qui suis-je ? Je suis Sébastien Plouzennec, photographe de mariage. Accompagnés par Lola Gréco, ma compagne, nous proposons des prestations en tant que photographes de mariage en Bretagne, Normandie et Pays de la Loire. Ce que nous aimons dans notre métier, c'est capter des moments authentiques, spontanés et pleins d'émotions.

Je suis également business coach pour les photographes proposant des services aux particuliers et qui souhaite développer leur activité en trouvant plus de clients et en augmentant leur prix.


Ces statistiques sont basées sur une enquête menée auprès de 190 photographes de mariage professionnels en France.

Le Profil de photographe de mariage

See this content in the original post

Tout d’abord, il est intéressant de noter qu’une parité quasi parfaite existe dans le métier avec 50,53 % d’hommes et 49,47 % de femmes.

34,74 % des photographes mariage ont entre 5 à 10 ans d'expérience.

94,74 % des photographes de mariages sont des artisans et le statut juridique qui domine parmi les professionnels de la photographie de mariage est l’auto-entreprise (ou micro-entreprise). Cela représente 81,58 %.


Professionnalisation et formation

See this content in the original post

Parmi les participants, 55,26 % n’ont pas suivi une formation pour devenir photographe professionnel.

Au-delà d’une formation pour devenir professionnel, 67,89 % des photographes de mariages déclarent avoir suivi une formation, un workshop ou un stage dédiés à la photographie.


Spécialisation dans la photo de mariage

See this content in the original post

Seulement 28,42 % des photographes ayant répondu à cette étude vivent uniquement de leur activité de photographe mariage. 34,74 % des participants exercent un autre métier à côté.


Pratique du métier & informations générales

See this content in the original post

Les photographes de mariage travaillent pour 87,36 % d’entre eux seuls. Seulement 12,64 % travaillent avec un assistant ou un partenaire.

11,58 % des photographes proposent de la vidéo, 11,05 % sont associés à un vidéaste et 7,89 % pensent ajouter la vidéo à leurs services.

La dépense principale des photographes mariage en 2019 a été pour 53,68 % des participants l’équipement. Pour 19,47 % cela a été le marketing et la publicité. Les dépenses pour les déplacements, site Internet et les formations/workshops arrivent bien derrière.

Les grandes marques Canon (47,37 %) et Nikon (34,74 %) restent les marques de choix des photographes de mariage.


Impressions & galerie en ligne

See this content in the original post

Au niveau des photos livrées aux mariés, le plus grand nombre, soit 31,58 % des photographes livrent entre 300 et 500 photos pour un mariage de 8 heures. Suivi d’une livraison entre 500 et 750 photos pour 28,85 % des photographes.

89,47 % des photographes de mariage proposent une galerie privée en ligne pour leurs photos. Parmi eux, 61,58 % utilisent une galerie privée sur une plateforme spécialisée et 25,26 % propose cette galerie sur leur site Internet.

Concernant les albums et les tirages, 40 % des photographes de mariages utilisent une plateforme tierce pour les impressions. 28,95 % réalisent celle-ci eux-mêmes et 26,32 % utilisent la plateforme d'impression de leur galerie privée. Seulement 4,74 % des photographes ne proposent ni albums ni tirages.

Mon avis

Je n'annonce jamais de nombre précis de photos livrées, car cela dépend de nombreux facteurs. Le temps de présence, le nombre de "moments clés", etc. Cependant, au-delà de 600 photos, je trouve que cela représente beaucoup de travail. Je me retrouve dans les chiffres, car je livre en moyenne entre 400 et 600 photos.


Informations sur les mariages

See this content in the original post

Seulement 37,89 % des photographes réalisent plus de 10 mariages par an. Les interrogés ne vont souvent pas très loin de chez eux, car 87,41 % des mariages sont réalisés dans un périmètre situé à moins de 100 km de leur domicile. On peut donc en déduire que les mariés ont en effet tendance à choisir un photographe proche de leur lieu de mariage.


Tarifs et chiffre d’affaires

See this content in the original post

On observe que 35,79 % des photographes interrogés ont réalisé un chiffre d’affaires de moins de 5 000 € avec la photographie de mariage. Il est par ailleurs intéressant de constater que 74,74 % d’entre eux gagnent 15 000 € ou moins par an de leur pratique de photographie de mariage. Ainsi, le chiffre d’affaires annuel moyen est d’environ 12 602,34 € pour un photographe mariage.

Les chiffres montrent que le tarif moyen pour une prestation de photographe de mariage de 8 heures (sans livre photo ou extra) se situe entre 750 et 1600 €. En faisant une moyenne des résultats donnés, on en déduit qu’une prestation de ce type revient à 1 192,74 €.

10 % des photographes n’ont pas défini de tarif horaire pour leurs prestations. Cependant, on constate que la majorité des photographes de mariage (51,05 %) ont un tarif horaire entre 50 et 150 €. De même, en compilant l’ensemble des réponses données, on obtient un tarif horaire moyen de 142,69 € . Cela se rapproche très fortement du tarif horaire de 149 € que l’on observe pour une prestation de 8 heures à 1192 €

Mon avis

Je trouve que les chiffres sont cohérents. On observe des prix hauts comme des prix bas. Il est tout à fait normal de trouver tout type de prix pour des prestations de mariage, puisqu'il faut pouvoir satisfaire tout type de clientèle. Chaque professionnel doit savoir à qui il s'adresse et définir ses prix selon sa cible.

Je travaille en partenariat avec ma compagne, et nous avons choisi de travailer à un tarif horaire. Nous n'avons pas de forfait puisque nous facturons selon le temps de présence.

À lire également :

Prix d'un photographe mariage : Tarif et budget moyen


Site Internet

See this content in the original post

91,58 % des photographes ont un site Internet, rien d’étonnant ici. En revanche, 77,36 % ont créé leur site eux-mêmes sans passer par l’aide d’un professionnel ou d’une agence web.

À ce sujet, 51,93 % utilisent Wordpress, qui est la plateforme la plus répandue pour la création de site Internet.

Du côté des prix affichés, 41,44 % ont décidé de ne pas afficher leurs prix pour leurs prestations. 58,56 % des photographes interrogés affichent donc leurs tarifs, ou les mentionnent « à partir de ».

Mon avis

Je vais m’attarder quelques instants ici, car je trouve l'un de ces chiffres étonnant. En effet, 77,36 % des photographes interrogés ont déclaré avoir créé eux-mêmes leur site Internet. Sachant que mon propre site Internet est le pilier de mon activité et me rapporte 95 % de mon chiffre d’affaires, je tiens à ce qu’il soit parfait et que mes clients me trouvent. Pourquoi donc ne pas confier la création de l'un des axes majeurs de votre activité à un professionnel qualifié ?

La création d'un site par un professionnel ou une formation pour apprendre à créer un site Internet optimisé SEO est pour moi essentielle.

L’équivalent serait de confier à un photographe amateur la tâche de faire les photos de votre propre mariage ! Réfléchissez-y : si vous n'obtenez que peu de clients via votre site Internet, il faut peut-être envisager d'engager un professionnel ou de vous former dans le domaine.

À lire également :

SEO pour photographe : Améliorez votre référencement naturel
-
Créer un site Internet pour photographe professionnel


Marketing & publicité

See this content in the original post

Moins de 5 potentiels clients sont entrés en contact avec 14,21 % des photographes ayant répondu à l’étude. 37,89 % ont eu entre 5 et 20 prises de contact. Au total, 52,10 % des photographes ont eu entre 1 et 20 prises de contact pour l’année 2019.

40,53 % des répondants trouvent la majorité de leurs clients par le bouche à oreille, suivi du site Internet pour 23,16 % d’entre eux. Rien que ces deux canaux rapportent pour 63,69 % des photographes la majorité de leurs clients. Seulement 11,58 % trouvent la majorité de leurs clients via les réseaux sociaux (Facebook/Instagram). Quant aux plateformes payantes, elles apportent la majorité de leurs clients à 11,05 % de photographes de mariage.

Mon avis

De mon côté, je trouve 95 % de mes clients via mon site Internet et les 5 % restants par le bouche à oreille. Je me retrouve totalement dans ces statistiques. Je reçois en moyenne entre 5 et 10 demandes par mois, soit une moyenne d'environ 90 demandes par an.

Ce qui attire mon attention parmi les résultats de l'étude, c'est le taux d'obtention de clients via les réseaux sociaux. J'ai l'impression que beaucoup de photographes misent énormément sur les réseaux sociaux, alors qu’en réalité, cela n’apporte que très peu de clients. Cela n’a rien d’étonnant pour moi. Internet est devenu la source de recherche numéro un quand on cherche un produit ou un service. Alors, quand je recherche un restaurant, ou un dentiste, je ne me rends pas sur les réseaux sociaux. Je demande à mes proches s'ils connaissent un dentiste compétent ou une bonne adresse qu'ils recommandent, ou, dans la majorité des cas, je recherche directement sur les moteurs de recherche et non sur Facebook ou Instagram. Les réseaux sociaux sont bien trop sur-cotés pour trouver des clients à mon goût.

See this content in the original post

Quant à la publicité, les réseaux sociaux sont largement plébiscités : Facebook, 32,26 % et Instagram, 25,22 %. Google Ads est en troisième position avec 12,90 %, les annuaires spécialisés tels que Mariage.net ou Zankyou sont quant à eux utilisés par seulement 5,28 % des photographes.

Concernant les annuaires payants, 50,4 % des photographes sont inscrits sur Mariage.net. Cependant, cette information est à prendre avec des pincettes, car la plateforme propose une inscription gratuite. Comme le montrent les chiffres, seulement 5,28 % des photographes ayant répondu utilisent cette plateforme en version payante.

Mon avis

Comme nous l’avons vu plus haut, les réseaux sociaux sont seulement pour 11,58 % des photographes la source majoritaire de clients. Cependant, on remarque que 57,48 % des photographes de mariage font de la publicité sur les réseaux sociaux (Instagram et Faceook). Je ne remets pas en cause que les réseaux sociaux peuvent très certainement apporter des clients supplémentaires, mais est-ce bien judicieux d’y investir de l'argent en publicités, compte tenu des résultats que nous montrent les statistiques ? N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez dans les commentaires.

See this chart in the original post

Concernant l’investissement dans le marketing et la publicité, on remarque que 8,42 % des interrogés ne réalisent aucun investissement dans leur entreprise. 32,11 % dépensent entre 100 € et 500 € dans le marketing de leur entreprise. Enfin, 40 % dépensent plus de 500 €.

Mon avis

25,79 % des photographes dépensent entre 1000 € et plus de 1500 € dans la publicité par an. Est-ce récurrent ? S'agit-il d'un investissement marketing d’une seule fois ? Est-ce que ces dépenses en publicité ont un retour sur investissement positif ? Ou s'agit-il d'un abonnement annuel à un ou plusieurs annuaires payants tels que Mariage.net, Zankyou, etc. ? Il serait intéressant de creuser la question.

Je pense qu’il est possible de réaliser des investissements moins coûteux sur le long terme et qui rapportent beaucoup plus de résultats que la publicité ou un abonnement à un annuaire. La création d’un site Internet optimisé pour le référencement naturel (SEO) se situe entre 1500 € et 2500 €. C’est évidemment un investissement la première fois, mais cela permet d’obtenir des clients sans dépenser d’argent sur plusieurs années.

Vaut-il mieux investir une fois 2000 € ? Ou 1000 € tous les ans ? Dites-moi ce que vous en pensez.


Investissement en temps

See this content in the original post

Les résultats nous montrent que 46,32 % des interrogés passent entre 5 et 15 heures à retoucher leurs photos après un mariage de 8 heures.

51,40 % des photographes de mariage passent entre 20 et 40 heures à la réalisation d’une prestation mariage complète, de la première prise de contact jusqu’à la livraison des photos. 28,50 % y passent plus de 40 heures. Au total, cela représente une moyenne de 35,55 heures passées pour une prestation complète.

Pour 36,32 % des photographes, le temps moyen de présence sur un mariage est entre 8 et 10 heures de présence, suivi à 23,16 % pour une présence entre 6 h et 8 h. 26,84 % passent plus de 10 heures sur une prestation mariage. Au total, la moyenne est de 8,73 heures passées sur place.

Une majorité de 56,84 % des participants estiment passer le plus de temps à trier et éditer des photos, suivis à 15,26 % par la recherche de clients. Seulement 14,74 % des répondants estiment passer le plus de temps sur la prise de photos.

Mon avis

Si on analyse les statistiques ci-dessus : pour un temps passé par prestation de 35,55 heures et un temps passé sur place de 8,73 heures, cela signifie qu’un photographe de mariage ne passe que 24,56 % du temps total d’une prestation sur place, et donc à prendre des photos. Pour les 75,44 % du temps restant, il s’occupe de tâches commerciales, administratives, d'édition de photo, etc.

Prendre des photos est donc loin d’être le pôle sur lequel un photographe passe le plus de temps. Si quelqu'un vous dit qu'un photographe n'est payé qu'à appuyer sur un bouton, envoyez-lui donc cette étude !

À lire également :

Exemple d'un contrat de photographe mariage
-
Exemple d'un devis de photographe mariage
-
Exemple d'une facture de photographe auto-entrepreneur


Logiciels et presets

See this content in the original post

Au niveau des retouches photo, Lightroom est largement plébiscité avec plus de 70 % d’utilisateurs, suivi de Photoshop pour 22,11 % des participants. Les autres logiciels qui ne sont pas de la suite Adobe ne représentent que 7,89 % des utilisateurs.

58,66 % des utilisateurs de Lightroom utilisent des presets pour optimiser leur flux de travail. Cependant, seulement 29,55 % d’entre eux ont déjà acheté des presets Lightroom.

Mon avis

Utilisateur de Lightroom depuis toujours, je ne jure que par ce logiciel pour éditer mes photos.

Concernant les presets Lightroom, cela a totalement révolutionné ma façon de travailler, puisque j'ai gagné en efficacité et mes photos ont un style homogène. Je prends bien entendu le temps de retoucher chaque photo une par une quand cela est nécessaire, cependant, les presets Lightroom me permettent d’avoir une base solide pour commencer une session de retouche.

N’hésitez pas à jeter un œil sur mon pack de presets Lightroom mariage si vous souhaitez également optimiser votre temps de travail !

A lire également :
-
Preset Lightroom Mariage : Obtenez le style photo "Moody"
-
Preset Lightroom Portrait : Obtenez le style photo "Naturel et Intemporel"


Difficultés rencontrées dans l’activité

See this content in the original post

Au niveau des difficultés dans la photographie de mariage, 36,41 % des participants déclarent ne rencontrer aucun problème dans leur pratique. 22,56 % déclarent que les photos de groupe sont leur point faible, suivi à 19,48 % de la post-production, et enfin 15,89 % des directions pour un couple lors d’un shooting.

Quant aux problèmes liés directement à l’activité de photographe mariage, le souci numéro un pour 25 % des photographes est de trouver des clients. À égalité derrière, pour 21,81 % des cas, le fait d’accroître le chiffre d’affaires et optimiser le flux de travail en post-production constitue une difficulté majeure.

Mon avis

46,81 % des photographes de mariage ont des problèmes pour trouver des clients, ou souhaitent développer leurs chiffres d'affaires.

De mon point de vue, c'est quelque chose qu'il faut regarder sous un autre angle : pourquoi 46,81 % des photographes ne sont pas trouvés par leurs clients ou souhaitent être mieux trouvés ?

Comment trouve-t-on des clients en 2020 ? Nous l'avons vu dans les statistiques : 40,53 % par le bouche à oreille et 23,16 % avec un site Internet.

Dans les premières années de pratique, un photographe de mariage a généralement peu de réseau et a réalisé peu de mariage. Le bouche à oreille n'est sûrement pas la principale source de clients.

La seconde option est le site internet, mais quand on sait que 77,36 % des photographes ont créé leur site Internet eux-mêmes, on peut se demander si leur présence en ligne est réellement optimisée.


Veille sur la photographie de mariage

See this content in the original post

Pour 33 % des photographes, les groupes Facebook constituent la source principale pour suivre les tendances dans l’industrie de la photographie de mariage. Suivent ensuite les blogs pour 19,14 % et YouTube pour 18,15 %. Les podcasts arrivent en dernière position avec seulement 6,93 %. À noter que 22,77 % des interrogés ne s’intéressent pas aux dernières tendances de l’industrie.

Le site de référence pour suivre l’industrie du mariage est Mariage.net pour 32,81 % des photographes. Égalité en deuxième et troisième place, on retrouve Leblogdemadamec.fr et Lamarieeencolere.com avec 7,72 %. En quatrième position, Zankyou.fr avec 6,94 %. le site Unbeaujour.fr arrive lui en cinquième position. Les sites Internet Lafianceedupanda.com, Mademoiselle-dentelle.fr, Donnemoitamain.fr et Lamarieeauxpiedsnus.com arrivent en dernières positions.


La pensée des participants à l’étude sur l’industrie de la photographie de mariage

"Il y a de plus en plus de photographes qui utilisent des tarifs bas pour avoir plus de clients, ce qui ne rend pas service au marché de la photographie de mariage."

"L’année 2021 va être chargée."

"En pleine expansion et évolution, surtout depuis 5 ans je dirais."

"Beaucoup de photographes auto entrepreneurs avec un deuxième métier et très peu de matériel qui cassent les prix et la qualité."

"Manque d'union de la part des photographes (mais ça change de plus en plus :) )"

"Peu développé en France (ou uniquement dans le Sud), toutefois le potentiel est énorme avec tous les Châteaux de Loire Valley, Bretagne, Côte Basque... La France porte un cliché d'être un pays d'amour, de la baguette, du vin et de fromage ! Il faut assumer :) L'image de la photographie de mariage reste encore considérée comme un "portrait de groupe" pour un album famille dans la mentalité des Français. Je ne parle pas ici des étrangers qui viennent se marier en France. Bref, on a tous un rôle à jouer pour améliorer cette image de l'industrie photo de mariage."

"Savoir se différencier et créer l’envie."

"Elle devrait être plus qualitative."

"Très concurrentielle."

"Trop de "soi-disant" photographes professionnels auto-entrepreneurs ont cassé le marché en faisant n'importe quoi en tarifs et en prestations."

"Trop de monde, trop d'amateurs, trop de concurrence, pas envie de me battre au milieu de tous ! Je prends ceux qui me correspondent sans chercher à en faire le centre de mon activité."

"En naufrage..."

"Des prix trop bas qui rendent difficile d'en vivre, car les clients adoptent des budget bas par rapport aux autres prestataires du mariage."

"Au long terme, c'est l'aspect social du mariage qui m'intéresse plus que la photographie. Je pense qu'à terme, le métier de photographe de mariage est voué à être réduit à une poignée de spécialistes (dont je ne ferai pas partie). Sur un mariage avec 150 invités, il n'est pas rare de trouver 149 photographes amateurs engagés. Ils vont finir par supplanter les pros, je pense."

"Trop d'amateurs cassant les prix sur le marché. Au même titre qu'un boulanger ou un boucher, un diplôme devrait être obligatoire pour exercer en tant que photographe. Il faut éduquer les mariés à l'image en leur proposant une valeur ajoutée par notre travail de professionnel."

"Trop de guerres, pas assez de partage !"

"C'est un milieu qui n'est pas évalué à la valeur de ce qu'est la photo, le souvenir. En France, la nourriture prend plus de place dans les dépenses d'un couple que des souvenirs qui resteront."

"Attentes trop stéréotypées des mariées."

"Quand je photographie un mariage, je me mets à la place des futurs mariés, comme si ça devait être mon jour."

"Milieu difficile, très concurrentiel, en danger."

"Je suis moyennement pour faire le tour du monde ou de la France pour réaliser un mariage avec la quantité que nous sommes."

"Les prix sont toujours plus à la baisse."

”Beaucoup de concurrence déloyale avec l'amateurisme ou les tarifs très bas.”

"Côté clients, j’aimerais voir plus de mariage différents type elopement, c’est encore timide et très traditionnel. Côté professionnel, j’aime beaucoup le côté entraide et bienveillant autour de l’univers du mariage."

"Il y a beaucoup trop d'écart de prix dans l'offre photo en mariage, à la place d'un client qui ne connaît pas le métier de la photo ça peut être inquiétant."

"Beaucoup de travail en réseau avec d'autres prestataires comme DJ, traiteur, coiffeur... C'est important d'avoir un bon réseau y compris avec d'autres confrères photographes."

"En déclin, car beaucoup de personnes pensent ne plus avoir besoin d'un photographe de mariage ou à des prix dérisoires ..."

"En constante évolution"

"Complètement bousillée depuis 15 ans par des commerciaux."

"Trop de soit-disant photographes pratiquant des prix dérisoires."

"Super en activité secondaire, trop de prestataires pour pouvoir en vivre sans activité annexe."

"C'est de plus en plus dur à cause des "FAUXtographes"."

"De plus en plus dur et concurrentiel"

"Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui se prennent un peu trop au sérieux dans cette industrie, mais c'est un peu partout pareil au final. Et je pense que c'est un domaine assez saturé où tout le monde essaye de suivre des modes au lieu de créer leur propre identité. Et je pense qu'en France malheureusement, on a encore un peu de mal avec les mariages en plus petit comité, dans des lieux autres que des domaines, etc. Mais ça commence à bouger un peu !"

Mon avis

Être photographe ne s’arrête pas à prendre des photos si l'on souhaite vivre de cette activité. Il faut être prêt à être son propre patron et gérer son entreprise. Cela inclue beaucoup de travail et de ténacité. Dans un domaine où la concurrence est rude, il faut savoir se vendre, trouver des clients et se démarquer pour tirer son épingle du jeu. Ce n’est pas une chose facile, et beaucoup sous-estiment le travail à fournir pour arriver à vivre de la photographie à plein temps.

La photographie de mariage a changé, et continuera de changer, mais je crois qu'il y aura toujours des photographes de mariage. Il est indispensable de se démarquer de ses concurrents si l’on veut vivre de cette activité ou si l'on souhaite en faire son activité principale. Je pense qu’il ne faut pas hésiter à proposer des prestations totalement inédites, des services uniques ou aller à contre-sens de ce qui se fait. Prendre des photos, ne suffit plus. Il faut proposer une expérience afin d’ajouter de la plus-value à son travail.

J’ai le sentiment que certains photographes de mariage se contentent de prendre des photos, car c’est ce qu'ils aiment faire, et ignorent le reste. La communication avec les clients, la publicité, savoir vendre, avoir une présence sur Internet, définir ses prix, créer un réseau, connaître son marché et ses potentiels clients... Voilà autant d'éléments qui importent tout autant que savoir prendre des photos, indispensables pour se démarquer et pouvoir justifier ses prix.

D’année en année, mon activité évolue et ma clientèle avec. J’ai l'impression d'avoir réussi à créer ma marque et à définir mon identité. Les personnes qui me contactent veulent travailler avec moi non pas parce que je suis un simple photographe, mais parce qu'ils désirent des photos de mariage avec ma "patte". Dans leur choix, le prix est généralement secondaire. J'apprécie réellement la confiance qu'ils m'accordent, qui me permet de laisser libre cours à ma créativité et de m'exprimer pleinement. Je pense qu'il est important d'aller dans cette direction pour pérenniser son activité et être pleinement comblé par son travail.

Encore une fois, je tiens à remercier toutes les personnes qui ont pris le temps de répondre à cette étude. Pour être informé de la prochaine étude et des articles mis en ligne, n’oubliez pas de vous inscrire à la newsletter et de rejoindre la communauté des photographes et vidéastes de mariage sur Facebook.

Mise à jour mars 2021

Une partie de cette étude a été publié dans le magazine Chasseur d'images. (n°428)

Qui suis-je ? Je suis Sébastien Plouzennec, photographe de mariage. Accompagnés par Lola Gréco, ma compagne, nous proposons des prestations en tant que photographes de mariage en Bretagne, Normandie et Pays de la Loire. Ce que nous aimons dans notre métier, c'est capter des moments authentiques, spontanés et pleins d'émotions.

See this gallery in the original post